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Traduction libre en français


On dit qu'il y avait une jeune fille qui avait cinq ans. Puis son Père lui donna un mari. C'était un homme qui tuait beaucoup de gibiers et faisait plaisir à ses beaux-parents. Il leur construisit des maisons. Cet homme s'est beaucoup saigné pour ses beaux-parents. Mais quand la jeune fille atteint la puberté, elle ne voulu pas de l'homme qui lui était pourtant promis. Elle ne faisait que l'injurier quand celui-ci lui rappelait tout ce qu'il avait fait pour ses parents. Pour ne plus le rencontrer, la jeune fille décida de quitter le village pour un autre village Ega (Ugbogotu). Là-Bas, elle épousa un homme riche. Le jour du mariage, une fête fut organisée. Ce jour-là, le Père de la fille tua des boeufs. On fit piler du foutou dans des mortiers qui résonnaient; puisqu'il fallait donner à manger pour le mariage de la jeune fille. Mécontent de cette fête, l'homme à qui cette jeune fille était promise décida de se venger. Ainsi, lorsque la jeune fille voulu se rendre dans le village de son époux, l'homme décida d'aller lui barrer le chemin, armé du couteau que le père de cette dernière s'était servi pour tuer les boeufs. Lorsque, chemin faisant, elle le rencontra, elle voulut l'éviter. Mais celui-ci exigea qu'elle lui dise bonjour. Elle l'injuria et cracha sur lui de surcroît. Il insista mais elle n'obtempéra pas. Comme elle refusa de lui dire bonjour malgré son insistance et qu'elle ne voulut pas s'excuser pour ce qu'elle venait de faire, il lui dit qu'elle vivait-là ses derniers jours. Il s'empara donc du couteau, l'assomma avec puis se mis à la découper. Aussitôt, les mortiers arrêtèrent de retentir et le jeune homme su que la jeune fille venait de mourir. Un oiseau vint se laver dans le sang de la jeune victime.


Sur un arbre chantait un oiseau. Une vieille femme comprit le message et alerta la foule. On ne fit pas attention à qu'elle disait et elle fut injurier. Mais le fils du riche dit avoir lui aussi entendu le chant de l'oiseau. Lui aussi fut injurié à son tour. Mais comme il faisait tard et que la jeune fille tardait à rentrer, deux garçons allèrent à sa rencontre. Ils découvrirent, chemin faisant, le corps décapité de la jeune fille. Stupéfaits, ils poussèrent des cris de sorte que depuis le village, on pouvait les entendre. Aussitôt les tambours cessèrent de retentir. Les femmes arrêtèrent de piler le foutou. On n'eut plus le temps de manger les boeufs. C'était partout la consternation. On ne s'en revenait pas. On venait d'apprendre que la jeune fille était morte.


C'est depuis ce temps qu'on a décidé de ne plus donner en mariage une fille dès l'enfance. Parce que, celui à qui elle promis s'efforce de plaire à ses futurs beaux-parents. Mais quand la jeune fille atteint la puberté, elle refuse d'épouser ce dernier qui avait pourtant tout fait pour ses parents. C'est le fond du premier chant.